La commission Histoire

La commission histoire est née en 2014 à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale lorsque nous nous sommes interrogés sur le rôle des députés pendant les 4 années du conflit. Grâce à l’intervention du professeur Christophe Bellon, cette première expérience réussie nous a incités à poursuivre.

Nous avons bénéficié des interventions d’autres universitaires,  notamment celles de Jean-Michel Guieu et Sylvie Guillaume. Mais également, d’anciens députés qui ont bien voulu animer un débat. Je retiendrai, parmi les dernières en date, les interventions de nos collègues Bernard Poignant, Gabriel Montcharmont, Robert Chapuis.

Nous n’avons pas hésité à aborder des moments où les passions ont été portées à incandescence avec les années 1930 et le Front populaire ou bien en étudiant l’attitude de la France face à l’Allemagne nazie. Avec le temps ces passions se sont apaisées et nous disposons d’un recul permettant un débat qui fait  écho à beaucoup de nos préoccupations d’aujourd’hui.

Nous nous sommes également intéressés à quelques moments-clés de notre histoire récente:

-les conditions de la naissance de la IVème République

-Pierre Mendès-France et la guerre d’Indochine, Guy Mollet et la guerre d’Algérie.

Nous sommes revenus sur de grandes figures républicaines avec Lamartine, Jaurès et Clemenceau. Nous avons détaillé le parcours d’Aristide Briand qui mérite lui aussi d’être placé au premier rang. Ce fils de cabaretier a dirigé à 11 reprises le gouvernement et s’est retrouvé 25 fois à la tête de ministères prestigieux. Député de 1902 à 1932, il a enchanté le parlement de sa voix de violoncelle et réussi à apaiser la querelle religieuse avec sa loi de 1905. Après avoir été président du conseil le plus durable pendant la guerre, il est devenu dans les années 1920 le « pèlerin de la paix » et a porté son plan d’union fédérale européenne. Bref, que ce soit sur la laïcité ou l’Europe, l’engagement de Briand peut continuer à nous inspirer.

Moins en vue mais représentatif de tout un pan de notre histoire, nous avons eu une belle conférence sur la personnalité et le rôle d’Antoine Pinay.

Dans le même esprit, il serait utile de mettre en évidence quelques acteurs un peu oubliés. Je pense au rôle de Waldeck Rousseau, président du conseil au cœur de l’Affaire Dreyfus, porteur de la loi de 1884 sur les libertés syndicales et de la fameuse loi de 1901 toujours en vigueur dans nos associations.

Parmi les projets des deux années à venir, nous souhaitons aborder le rôle des femmes dans la vie politique française avec par exemple l’action de Geneviève De Gaulle-Anthonioz.

Je vous propose par ailleurs deux thèmes de réflexion qui pourraient faire l’objet de conférnces:

– en quoi l’affaire Dreyfus a-t-elle contribué à structurer la vie politique française sur une longue période ?

– les conséquences de la guerre d’Algérie sur la vie politique française.

J’ajouterai que l’histoire est très présente dans nos voyages en France : après les champs de bataille du Nord, les plages du débarquement, les maisons de Clemenceau et De Gaulle, nous avons fait la visite du familistère de Jean-Baptiste Godin à l’initiative de Jean-Pierre Balligand, puis la visite de Chambord et Chenonceaux organisée par Patrice Martin-Lalande.

Un dernier mot pour conclure :

Nous vivons dans un vieux pays pétri par l’histoire, une histoire riche et complexe sans la compréhension de laquelle il est difficile de comprendre le présent et de se projeter dans l’avenir. C’est pourquoi je me félicite que notre comité directeur ait apporté son soutien à cette démarche.

 Gérard Lindeperg

Président de la commission histoire.